« La Nature est un temple où
de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »
Aujourd’hui je voudrais
vous parler d’un mouvement littéraire et artistique apparu en France vers 1866
qui s’appelle le symbolisme. Le symbolisme est né en
réaction au naturalisme qui s’était affirmé en France à la fin du XIX siècle.
Le naturalisme se basait sur les descriptions scientifiques et objectives des
réalités humaines. Avec la science et la recherche le poète essayait de
analyser la nature et la réalité autour. Au contraire, pour les symbolistes, le monde ne se
limitait à être une apparence concrète réductible à la connaissance
rationnelle. Il était un mystère à déchiffrer : sons, couleurs, visions
participaient à une même intuition qui faisait du Poète une sorte de mage. Entre
les poètes plus importants du mouvement symboliste exerçait un rôle primaire le
poète maudit Charles Baudelaire.
La vie de Charles Boudelaire
Né à Paris en 1821 par le second mariage
de Joseph-François, un fonctionnaire au Sénat, avec Caroline Dufay
Archambault, à l'âge de six ans il perd
son père. Il souffre du remariage de celle-ci avec un homme sévère, pour qui il
n'éprouve aucune affection. Il est interne d'abord au Collège, à Lyon et entre
ensuite au Collège Louis-le-Grand à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat,
il commence à fréquenter les milieux littéraires et mène une vie désordonnée.
Il commence a Parti pour les Indes, il
s'arrête à l'île Maurice et ne poursuit pas son voyage. Il rapporte de son
voyage un goût pour l'exotisme qui se reflétera dans beaucoup de ses poèmes. À
son retour à Paris, grâce à la part de l'héritage paternel qu'il reçoit à sa
majorité, il vit en véritable dandy. Il tombe amoureux d'une mulâtresse, Jeanne
Duval et, malgré de nombreuses ruptures, cette liaison durera jusqu'à sa mort.
Il doit bientôt faire face à des difficultés financières puisque sa famille
impose des limites à ses dépenses. Tandis qu'il publie quelques poèmes, il
s'occupe de critique d'art en écrivant ses Salons et il commence à traduire les
ouvrages de l'Américain Edgar Allan Poe, dont il contribue à répandre la
renommée en France. Grâce à une excellente maîtrise de la langue anglaise et
surtout à sa sensibilité, Baudelaire traduit avec aisance les œuvres de
Poe. En juillet 1857, on édite
« Les Fleurs du mal ». Le journal Le Figaro dénonce ce recueil, qu'il
juge scandaleux, et en août le livre est condamné. Pour gagner sa vie,
Baudelaire continue son travail de traducteur, tout en écrivant des poèmes.
Entre-temps, il se lie avec Apolonie Sabatier. En 1861 paraît une nouvelle
édition des Fleurs du mal, augmentée de 26 poèmes. Baudelaire voudrait se
présenter à l'Académie Française mais ses amis tentent de l'en dissuader, afin
de lui épargner une déception. Couvert de dettes, miné par la maladie, il
meurt, après un séjour en Belgique, à 46 ans.
De ce poète j’ai aimé surtout une poésie
que j’ai lu pendant mon cours universitaire qui s’intitule
« L’Albatros ». Cette poésie décrit parfaitement, avec beaucoup de symboles, le rôle du poète
dans la société et toutes les difficultés qu’il rencontre pour exprimer son
opinion.
"L'Albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."
Le premier symbole qu’on encontre dans la poésie est l’albatros. En effet.
L’oiseau, qui est le protagoniste de la composition poétique, est le symbole du
poète. L’albatros est comparé à le « roi de l’azur » et au « prince des nuées », ça pour dire qu’il domine les ciels et les mers parce que il est l’unique
être humain qui a la clé pour découvrir les secrets de l a nature. Le poète est
aussi la unique personne qui peut comprendre les symboles qui la nature cache
aux hommes. Le poète est comparé à l’albatros parce que cet oiseau est la
métaphore de la liberté. En effet, le
poète symboliste ne suit pas les lois des hommes communes parce qu’ il est un
étranger qui vive en marge de la
société. Cette idée du poète est surtout caractéristique des « poètes
maudits » qui ne se considèrent pas partie de la société mais ils
préfèrent vivre comme exclus. Opposé au poète on a les hommes, qui sont
comparés aux maris du bateau qui ont
capturé l’albatros. Puisque ils ne comprennent pas le rôle du poète dans la
société, ils se moquent de lui. En effet « l'un agace son bec avec un brûle-gueule » et
« l’ autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ». L’homme ne
pourra jamais comprendre la fonctionne
du poète dans la société et pour ça il sera toujours « exilé sur le sol » parce que il
est un esprit libre, qui n’a pas de lieus avec la société e les autres
homme.
Ah! Baudelaire... Moi, je commence toujours par la dédicace des Fleurs du mal: "Hypocrite lecteur..." dit-il. Prophétique... A méditer...
ReplyDeleteVoici:
II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
II rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
— Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère!