Tuesday, 5 August 2014

Un petit peu de littérature

« La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un mouvement littéraire et artistique apparu en France vers 1866 qui s’appelle le symbolisme. Le symbolisme est né en réaction au naturalisme qui s’était affirmé en France à la fin du XIX siècle. Le naturalisme se basait sur les descriptions scientifiques et objectives des réalités humaines. Avec la science et la recherche le poète essayait de analyser la nature et la réalité autour. Au contraire,  pour les symbolistes, le monde ne se limitait à être une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il était un mystère à déchiffrer : sons, couleurs, visions participaient à une même intuition qui faisait du Poète une sorte de mage. Entre les poètes plus importants du mouvement symboliste exerçait un rôle primaire le poète maudit Charles Baudelaire.





La vie de Charles Boudelaire
Né à Paris en 1821 par le second mariage de Joseph-François, un fonctionnaire au Sénat, avec Caroline Dufay Archambault,  à l'âge de six ans il perd son père. Il souffre du remariage de celle-ci avec un homme sévère, pour qui il n'éprouve aucune affection. Il est interne d'abord au Collège, à Lyon et entre ensuite au Collège Louis-le-Grand à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il commence à fréquenter les milieux littéraires et mène une vie désordonnée. Il commence a  Parti pour les Indes, il s'arrête à l'île Maurice et ne poursuit pas son voyage. Il rapporte de son voyage un goût pour l'exotisme qui se reflétera dans beaucoup de ses poèmes. À son retour à Paris, grâce à la part de l'héritage paternel qu'il reçoit à sa majorité, il vit en véritable dandy. Il tombe amoureux d'une mulâtresse, Jeanne Duval et, malgré de nombreuses ruptures, cette liaison durera jusqu'à sa mort. Il doit bientôt faire face à des difficultés financières puisque sa famille impose des limites à ses dépenses. Tandis qu'il publie quelques poèmes, il s'occupe de critique d'art en écrivant ses Salons et il commence à traduire les ouvrages de l'Américain Edgar Allan Poe, dont il contribue à répandre la renommée en France. Grâce à une excellente maîtrise de la langue anglaise et surtout à sa sensibilité, Baudelaire traduit avec aisance les œuvres de Poe.  En juillet 1857, on édite « Les Fleurs du mal ». Le journal Le Figaro dénonce ce recueil, qu'il juge scandaleux, et en août le livre est condamné. Pour gagner sa vie, Baudelaire continue son travail de traducteur, tout en écrivant des poèmes. Entre-temps, il se lie avec Apolonie Sabatier. En 1861 paraît une nouvelle édition des Fleurs du mal, augmentée de 26 poèmes. Baudelaire voudrait se présenter à l'Académie Française mais ses amis tentent de l'en dissuader, afin de lui épargner une déception. Couvert de dettes, miné par la maladie, il meurt, après un séjour en Belgique, à 46 ans.

De ce poète j’ai aimé surtout une poésie que j’ai lu pendant mon cours universitaire qui s’intitule  « L’Albatros ». Cette poésie décrit parfaitement,  avec beaucoup de symboles, le rôle du poète dans la société et toutes les difficultés qu’il rencontre pour exprimer son opinion.  


"L'Albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."

Le premier symbole qu’on encontre dans la poésie est l’albatros. En effet. L’oiseau, qui est le protagoniste de la composition poétique, est le symbole du poète. L’albatros est comparé à le « roi de l’azur » et au « prince des nuées », ça pour dire qu’il domine les ciels et les mers parce que il est l’unique être humain qui a la clé pour découvrir les secrets de l a nature. Le poète est aussi la unique personne qui peut comprendre les symboles qui la nature cache aux hommes. Le poète est comparé à l’albatros parce que cet oiseau est la métaphore de la liberté. En effet,  le poète symboliste ne suit pas les lois des hommes communes parce qu’ il est un étranger qui vive  en marge de la société. Cette idée du poète est surtout caractéristique des « poètes maudits » qui ne se considèrent pas partie de la société mais ils préfèrent vivre comme exclus. Opposé au poète on a les hommes, qui sont comparés aux  maris du bateau qui ont capturé l’albatros. Puisque ils ne comprennent pas le rôle du poète dans la société, ils se moquent de lui. En effet « l'un agace son bec avec un brûle-gueule » et « l’ autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ». L’homme ne pourra jamais comprendre  la fonctionne du poète dans la société et pour ça il sera toujours  « exilé sur le sol » parce que il est un esprit libre, qui n’a pas de lieus avec la société e les autres homme.   


1 comment:

  1. Ah! Baudelaire... Moi, je commence toujours par la dédicace des Fleurs du mal: "Hypocrite lecteur..." dit-il. Prophétique... A méditer...

    Voici:

    II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
    Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
    Il ferait volontiers de la terre un débris
    Et dans un bâillement avalerait le monde;
    C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
    II rêve d'échafauds en fumant son houka.
    Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
    — Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère!

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